New York 1999

Récit d'un voyage à New York en 1999

4/16/20254 min read

Pour faire suite au précédent article, j'ai retrouvé des tirages numériques faits lors d'un voyage à New York en 1999.

C'était au tout début de mon intérêt pour la photographie. A cette époque, je n'avais aucun matériel, aucune notion, ni sur le triangle d'exposition, ni sur quelconque technique photographique. Les images ont toutes été faites avec un jetable argentique acheté en hâte à l'aéroport car après tout, on ne va pas à New York tous les dimanches et je savais, avec raison, que je n'y retournais pas avant longtemps. Je voulais ramener quelques souvenirs de ce voyage.

C'est donc un jetable. Si j'ajoute le fait que ce sont des scans de négatifs qui ont dormi plusieurs années dans un garage humide, il faut se rendre à l'évidence : ces photos ne sont pas d'une qualité extraordinaire.

Ce n'est pas l'essentiel, en les redécouvrant je leur trouve un réel intérêt. Ces photos me font prendre conscience de la façon dont ma pratique a évolué. Aujourd'hui, je ne prendrais plus les mêmes, du moins pas de cette façon. Et puis c'est amusant de les revoir. A cette époque, j'avais cette approche très touristique de prendre des sites communs. Alors qu'ils étaient déjà  parmi les plus photographiés du monde. On commence tous par là. C'était avant le numérique et avant aussi les réseaux sociaux.

Je ne suis pas un grand fan de la photo de rue. Je trouve que photographier des gens dans la rue n'est pas ce qu'il y a de plus épanouissant. C'est pourquoi j'en fais très peu.

Je sais bien que la tendance actuelle est à ce type de photo et à la photo humaniste. J'admire bien sûr, le talent des grands maîtres du style (Martin Parr, Alex Webb, Bruce Gilden...). Mais ils ne provoquent pas chez moi, d'attraction  ou d'émotion particulière, au contraire de la photo abstraite ou de paysage. Je suis plus un photographe des lieux que des gens.

Pour autant, il faut bien reconnaître qu'en regardant ces images j'en vois beaucoup. Cela m'étonne un peu.

Là encore, je vois à quel point ma pratique a pu changer. Il faut croire qu'au naturel, j'étais très attiré par la photo de rue. Finalement c'est peut-être une piste à explorer...

Il y a un aspect cependant, pour lequel la photo de rue apporte quelque chose. C'est la partie documentaire. Revoir des photos de rue après 20, 30 ans ou plus, témoigne du changement des époques et des lieux.

Pour cette série sur New York c'est le cas typique. j'ai quelques vues du World Trade Center, un endroit qui n'existe plus. Notamment ici, la grande tapisserie des catalans Joan Miró et Josep Royo. Disparue en 2001 pour les raisons que vous savez.

C'est d'autant plus vrai que ce qui reste de ce lieu ce sont uniquement des photographies. Je retrouve cette curiosité lorsque je regarde des photos de quartiers de ma ville où d'autres endroits que j'ai connus avant précisément, que je ne les connaisse.

Comme tout bon touriste, j'ai voulu aussi photographier les principaux monuments de la ville. Mon séjour à New York n'y a pas échappé.

Tous les poncifs y sont : Flatiron, Empire State, Central Park... Il ne manque que la statue de la Liberté. Je n'ai pas retrouvé d'image. Mais je me rappelle bien l'avoir photographié également.

C'était sympa ce voyage. Ce qui est encore plus sympa c'est de retrouver et regarder de nouveau ces images avec mon œil d'aujourd'hui. 

Bien sûr, je me dis qu'avec ma pratique et mon matériel actuel, je ferais d'autres choses. Mais pas seulement... Faire ces photos m'a beaucoup amusé à l'époque et les regarder aujourd'hui, aussi.

Si je devais de nouveau refaire ce voyage, il y a de fortes chances que je refasse aussi les mêmes photos touristiques rien que pour ça. Au delà de la recherche de qualité, de la technique, en tant qu'amateur, le but le plus important de la photo c'est d'y prendre du plaisir.