Olympus Superzoom 70
Essai d'un "point and shoot" argentique très sympa
2/20/20253 min read
A l'époque de la photographie argentique, il existait une catégorie d'appareils photo un peu à part : les "Point and Shoot".
Cette production visait surtout les débutants et les familles soucieuses de se créer des souvenirs sans prise de tête. Ces appareils tout automatique, permettaient à n'importe qui de prendre, et de réussir des photos sans se soucier des réglages compliqués d'un reflex. Leur gabarit réduit, leur bon rapport qualité prix et leur facilité d'utilisation les ont rendu très populaires.
L'âge d'or des point and shoot se situe juste avant le raz de marée du numérique. Il y en a eu des dizaines de modèles. Les plus grandes marques en ont produit. Canon, Nikon, Pentax, Olympus mais aussi des marques aux noms plus exotiques aujourd'hui disparues : Konica, Minolta, Contax... Construits à bas coût en Chine à partir de pièces fabriquées au Japon, ils ont inondé le marché de la photo des années 70 aux années 2000.
C'est ainsi que j'ai pu retrouver au fond d'un placard un appareil de ce type parmi les plus courants. L'Olympus Superzoom 70 est l'archétype même du point and shoot. Compact, léger (320g), il est totalement automatique. On cadre, on déclenche et c'est tout.
Il est alimenté par 2 piles AAA, dispose d'un objectif fixe zoom 38-70mm. C'est de là qu'il tient son nom. Je sais qu'il en existe une version 120mm, le Superzoom 120. L'ouverture va de f4.5 à f7.8 à la focale la plus longue. Quant à la sensibilité, il peut recevoir des films de 50 à 1600 ISO.
Les films justement, ce sont des pellicules 135. Les plus courantes et les plus abordables (à cette époque) ce qui est conforme à la philosophie d'utilisation. Enfin, il embarque un flash intégré. La visée se fait par une fenêtre optique dans un coin un peu à la manière des télémétriques. L'autofocus lui, s'active par une pression à mi-course sur le déclencheur.
Bien sûr, la qualité optique n'est pas au top. La plage d'ouverture ne permet pas les effets créatifs comme le bokeh. Mais il n'est pas fait pour ça. Une fois encore, son job c'est la photo simple et facile. Pas comparable aux boîtiers numériques d'aujourd'hui, il est moins bon que les reflex argentique mais bien meilleur que les jetables que j'ai pu utiliser à la fin des années 90 lors de mes premières aventures photographiques.
Pour le tester j'ai choisi une pellicule noir et blanc bas de gamme (6€), la Fomapan creativ'200. N'ayant aucune certitude sur le bon fonctionnement de l'appareil je ne voulait pas prendre trop de risques.
Le résultat est plutôt bon. Je ne lui ai pourtant pas fait de cadeaux. J'ai fait principalement de la photo de rue en conditions de lumière difficile. Je suis agréablement surpris. Ce petit boîtier m'a bluffé.
J'ai aimé :
Sa facilité d'utilisation. On photographie avec de la même façon que l'on utilise les smartphones de nos jours.
Sa compacité. Il tient dans une poche.
J'ai moins aimé :
Il fait un bruit épouvantable, pour la photo de rue discrète il faut trouver autre chose.
Le mode flash qui me parait aléatoire. Il se déclenche même en journée. A moins que ce ne soit un défaut du mien.
Je vais le garder pour m'amuser un peu. Mon boîtier numérique avec objectifs interchangeables reste mon outil principal. Mais je me suis pris au jeu. J'ai investi dans un jeu de pellicules Kodak UltraMax 400 en couleurs. D'après les conseils que j'ai pu avoir, c'est un film assez standard qui correspond bien à l'utilisation d'un point and shoot.






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